Un coup d’aile en rase-motte
L’œil
du volatile habille sa rétine, des rochers qui bruissent aux lèvres de la
bruine. Le limon, face contre terre charnue lavée par le vent.
Les pôles
bafouillent, qu’importe, je connais le ravissement dans l’oubli.
Ces heures que
l’on a condamnées au silence agitent leurs mains, marquent leur présence.
C’est
un horizon qui avale l’horizon, c’est une crête de vague qui chasse l’autre.
Si
l’on parle de désert, qu’on m’apporte la preuve qu’il n’y a pas d’eau.
La vie,
dans les moindres particules de cet amas donnerait le tournis à ces foules de
défis. Le bâton qui navigue aux aurores est sûr de sa main.
Ses entailles
parlent avec éloquence d’un destin que les ombres chinoises désirent
esquiver.
Et puis, il y a ces perles grosses comme des âmes.
Elles comptent le
temps de leur surface brillante.
L’horloger ne croit plus Copernic, les lignes
du soleil s’effacent dans les dunes. J’irai chercher dans ce vestibule, les
rites que l’on fête à l’aube d’un nouveau monde. Cette allure stellaire,
plaisir du geste, sonne parodie à la retraite de l’arche.
Kevin Balouin, né
dans le Finistère à la Pointe de la Bretagne, essaye de donner consistance à
son existence depuis maintenant quelques années par le biais de l'encre et des
cahiers usés. Perec, Gide, Queffélec et Schopenhauer éclairent sa vision du
monde, et de l'Homme, parfois donc un peu sombre, mais jamais dénué d'espoir.
Étudiant ayant maintes fois reconsidéré la direction que devait prendre son
avenir, il réside désormais à Lyon et nourrit à présent le désir d'être
professeur de littérature. C'est sa première apparition dans Lichen.
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