Gérard Leyzieux

 

 

Les cibles n’en font qu’une sous tous les regards impersonnels

La voix aussi chemine visiblement vers l’identique échéance

À travers ces ambulantes frontières d’histoires instables

Happer les impensables échanges en action sous les évidences

Éveiller les ellipses de chaque corps masquées dans la vacuité

Entrelacées, elles soupirent à l’idée d’épanouir leur corolle

Partout

En tous lieux ces spirales de l’existence exhalent leur présence

Ravie, la pensée circule dans ce chaos impressionniste

Procurant alors à la langue sa liberté de parole


°


Fuite de nuit vers l’envie

Course à vue à pieds nus

File le corps dénué de tout apprêt

Sous le seul décor d’une chevelure bouclée

Suivi de l’échappée à l’arrêt du regard

Équipée d’émois jusqu’au bout du hasard

Qui guide les pas à l’envers de l’ennui

Et offre la proie du blanc dans le noir

Au chic cliché de l’illusoire





Gérard Leyzieux écrit principalement de la poésie. Il publie ses textes dans des revues aussi bien en France qu’à l’étranger (Canada, Roumanie, Belgique). En outre, il a publié, aux éditions Stellamaris, les recueils de poésie Et la langue disparaît (2018), Gestuaire (2019), Et l’attente attend (2019), Tes mots dits et tu/s (2020), Décortiqué (2022) et les romans L’Européelle (2020), …à distance (2021) et Basile le bienheureux (2022). Aux éditions Tarmac il a publié le recueil de poésie Impression vide devant (2022). Présent dans les n° 19, 20, 21, 23, 27, 28, 36, 37, 47, 48, 49, 58, 66, 67, 74, 80, 81 et 85 de Lichen


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