Gabriel Kunst


Les grandes chaleurs

Ta bouche s’agglutine dans son langage
Quand tu prends sur toi de laisser tomber
Tes mots rugueux sur les sols de l’appartement

Ta langue-sangsue m’émeut et me
Caresse en résonnant jusqu’au plafond du
Ciel, elle ronronne, elle claque

Je veux te pénétrer comme
S’interpénètrent les rayons des ruisseaux
Dans le rut aqueux des vagues de lumière
D’un printemps, et clac

Tu me laisses t’aimer et je me répands
Comme si j’étais de grêle et de pétrole, et
Les soupirs sont lourds dans leur vol
D’oiseau









Gabriel Kunst est né un vendredi treize, mais il n'a pas peur des chats noirs. Il étudie la littérature française à l'Université McGill. Ses poèmes en anglais et en allemand ont été publiés dans VAGA Magazine et Vielfalt. Il est co-fondateur et coéditeur de la revue de poésie bilingue en ligne Pøst- (revuepost.com). Présent dans le n° 28 de Lichen.

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