Quatre poèmes extraits de Traversée des visages
Il faut se séparer du froid, passer les neiges, laisser son pas glisser jusqu’au refuge, ne garder que la trace.
Émergé du bois, la flamme d’autres visages, réchauffe l’engelure de la mort.
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En équilibre, entre l’horizon et le vide, l’oiseau donne au visage, une aile d’espérance.
Je cherche l’ajour des aurores, où les ombreux silences, s’emplissent de jour.
Toi, tu suis la lumière jusqu’à l’envol…
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Les plis des sables, racontent les visages secoués au ressac des jours, les coques lavées de bleu et de rouille.
Chaque remous, détache un peu de terre. Les strates écrivent nos pas.
Tu resteras, lumière dans l’eau des feuilles, beauté, qui ravive les ombres.
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Quand les mots des visages s’éteignent, prenons cette ombre comme une parenthèse, laissant sa part, au silence intérieur.
En toi, creusé jusqu’à la transparence, tu retrouveras toute la tessiture des eaux.
Francis Gonnet est un biologiste qui a fait sa carrière dans l’industrie pharmaceutique. Il est à la fois peintre et poète. Il a participé à plusieurs revues et anthologies de poésie et a publié Argile de l’aube (2017), puis Clarté naissante (2020) aux éditions du Cygne. Présent dans les n° 56, 57, 77 et 89 de Lichen.
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