Jeune défunte
forêt morte. Squelettes d'arbres.
Branches décharnées, roides.
Tronc maigre ; absence de seins ô buste emmaillé d'écailles
bleues !
Collines apaisées, effleurées d'une aube rose et grave.
Pluie, peau. Rien de plus. Pluie froide et brume, peau
encore.
Flancs creux de mortes-eaux, aines ouvertes sur les
hanches,
noire pubescence d'un monde à présent clos, lointain
que déplace dans la lumière l'ombre d'un regard.
Chevilles d'agonie, pieds funèbres, étroits et glacés,
découverts du linceul et couvert d'or, de larmes
puis de baisers.
Vivant
en Gascogne, Fabrice Lacroix participe à des salons du livre et propose
des animations sur la poésie en milieu scolaire. Il publie depuis plus de
trente ans des recueils de poésie. Son inspiration est puisée dans
l'image idéalisée de la femme et dans la nature, deux sources qu’il aime
intimement mêler. Ses auteurs de prédilection : Baudelaire, Char, Gustave Roud, Rilke,
Appolinaire, Jouve, Amandine Marembert, et bien d'autres encore. Présent dans
les n° 7, 8, 9, 10, 11, 12, 19, 24 et 27 de Lichen.
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