je m’efforçais de
prendre mon envol
j’ai hésité
me camper sur les
terres meubles
ou prédire en surplomb
j’ai voleté
j’avais au bec leur
éventail
le gant de soie
j’ai vu le désert au
loin
les palmeraies
obscurcies par les sables
*
j’ai vu l’or brun du ciel, sans chercher
j’ai vu l’ombre portée par le masque
j’ai vu saturne au collier
j’ai vu
les feuilles lassées
les ailes jetées
au sol
*
pourtant l’air tiède du matin
dessine sur ma paume
le détour palpitant
d’un conte russe
Christine
Guinard vient
de publier Si je pars comme un feu à
l'Arbre à paroles, En Surface, chez Éléments
de langage, et Des Corps transitoires
chez Mémoire vivante. C'est
sa première apparition dans Lichen.
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