Trois haïkus
briochins du mardi matin
Lézard sur le quai de la gare
un rayon répare
le retard de l'été
°
Sous les venelles de givre
la lumière ruisselle qui fait
reluire le deuil
°
« Sur place ou à emporter ? »
à St-Brieuc un baiser givre sur des lèvres
un peu plus loin une brume l'emballe
Depuis ses 6 ans, Anouch Paré
a écrit, plus ou moins, mais toujours en douce — parfois compulsivement.
Petits cailloux désirant sur une route s'élargissant — brute. Depuis une
dizaine d'années, plus précisément pour des voix : en scène (pour laquelle
est également metteure en scène et comédienne) et actuellement pour la
radio. Écrit en français parce que c'est sa langue natale, ignorant tout
de sa langue maternelle — ce qui invite à ronger jusqu'aux racines
des mots. Sinon, une enfant déjà grande, un chat toujours roux, des amis
et un homme fêté tant bien que mal, dans un monde grand qui
rapetisse à mesure qu'il se coupe les ailes et se marie au plomb et
au ciment armé. Présente dans les n° 14, 15, 16, 18, 20, 21, 22, 24 et 25 de
Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire