se réveiller dans l'eau trop vaste et trop claire du matin
agiter la poussière de membres trop lourds
se cogner au paysage
l'air qu'on respire
démembrer le ciel
à hauteur de visage
c'est une forêt qui revient
c'est un souffle
c'est une aube abîmée
ça revient
animal
*
gratter la mémoire avec les ongles
donner vie à l'ombre
dans le dur inciser l'absence
l'empreinte est notre reste
*
désordre du passage
désordre du cri
chaque atome de cri est noir
le noir creuse la chair
impression de trou
c'est l'ombre qui parle
Adeline Miermont-Giustinati est née en 1979 et vit entre Bretagne et
Normandie. Elle a publié des textes en revues (FPM, Les Impromptus, Cabaret, Nuit
de boue) et
dans des recueils (De Chair et de
Chimères,
auto-édition, Entre les côtes de
Mehen,
éditions Sélénites, Incises, CMJN-Editions et Sumballein, éditions Tarmac, parution octobre 2018).
Présente dans le n° 29 de Lichen.
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