Yve Bressande

 

À venir

 

Si seules 

les montagnes ne se rencontrent jamais

les îles 

elles

peuvent voyager

s'éccueillir à l'horizon   lointain

îles mystérieuses îles désertes Île au trésor

dérive

d'îles

s'égarer  déboussolée

la retrouver à l'envers de la mer

l'île

à la nage   peut-être   possible

de récifs en récifs

de rêves en rêves

pas de pont

une langue

langue de bois ponton

langue de sable mouvante

langue à marée basse mourante

presque une île   presque

une vie

presque

 

à venir

 

 

Yve Bressande est apparu au siècle dernier, il réside actuellement sur la planète Terre et plus précisément il pendule entre la ville de Lyon (France) et la Sibisérie (Terres-Froides), s'agite au sein du collectif : « Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour » (en espérant ne pas être le premier). Amateur à plein temps, citoyen du monde, diseur de poésie, comédien, colporteur de mots, agence de voyage pour mots en mal de langue, il les charrie d’une oreille à l’autre dans des cafés, des caves, des théâtres, à la médiathèque, à l'école, à l'usine, dans les rues, sur la place publique, chez des gens, dans un jardin, un squat, une mjc, un hôpital, sur un échafaudage, sous un hangar, à l'occasion d'un vernissage, d'un festival, etc. Ce poème est extrait de On se rapproche de l’infini, recueil en cours. Présent dans les n° 37, 39, 40, 41 et 42 de Lichen.

3 commentaires:

  1. Merci pour ce texte qui tisse la clarté et l'avenir. Sylvie

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  2. Ce beau texte d'yve Bressande donne envie de prendre le large. Béatrice.

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