Yve Bressande



« nu comme un ver piqué sur l’hameçon du temps »

H. 00h02

à la queue leu leu
la mer avale
le sable boit
les murs murent
les barbelés barbarellent
le soleil sèche
la pluie enlise
les grands battent le fer
l'enfant attend la fin de la partie
ils ne veulent pas   mais lui ira se coucher
quand même après le dessert








Yve Bressande est apparu au siècle dernier, il réside actuellement sur la planète Terre et plus précisément il pendule entre la ville de Lyon (France) et la Sib-Isérie (Terres-Froides), s'agite au sein du collectif : « Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour » (en espérant ne pas être le premier). Le reste du temps, il écrit, parle avec les chats, regarde pousser les plantes du jardin. Amateur à plein temps, citoyen du monde, diseur de poésie, comédien, colporteur de mots, agence de voyage pour mots en mal de langue, il les charrie d’une oreille à l’autre dans des cafés, des caves, des théâtres, à la médiathèque, à l'école, à l'usine, dans les rues, sur la place publique, chez des gens, dans un jardin, un squat, une mjc, un hôpital, sur un échafaudage, sous un hangar, à l'occasion d'un vernissage, d'un festival, etc. Ce poème est extrait de On se rapproche de l’infini, recueil en cours. C'est sa première apparition dans Lichen.

1 commentaire:

  1. Bienvenue dans Lichen. J'aime beaucoup. Et aussi beaucoup la présentation :-)

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