Quatre « fragments de déclinaisons »
comme une étreinte
ciseler la géométrie des mots et réapparaître au loin, nouveaux.
à nos pas timides. contre les murs. ne s’arrêtant plus de danser.
l’eau et l’espérance
je trouve ton sillage tout en boule. une sirène et l’océan, comme saoules.
mais vagabondes heureuses. face à l’aurore étoilée.
ciel et verbe
j’écume la nuit rose. les étoiles, l’eau. à contre pas. le frisson.
je marche parfois d’un pas mal aligné. suivant l’étoile qui enfile des repères désordonnés.
mais avec le goût du pain abandonné, je retrouve notre chemin bien tracé.
aurore et l’île sainte
le pas ivre, la silhouette comme une tige d’or. à la blancheur rose. la voilà.
un mot à mot de pluie. l’axe de tristesse délicieuse dans l’iris qui nous en sépare.
j’enlève les lettres aux mots. pour décrire le vide encore plus grand. la porte des cieux fond dans le cri des mouettes. je confonds l’eautre rive. et l’île sainte apparaît. semblable au chemin hennissant et reposant des chevaux.
Ces textes sont extraits de Déclinaisons. Né en 1968, Xavier Monloubou connaît une enfance d'itinérance à suivre ses parents qui travaillent successivement au Bénin, en Argentine, au Brésil, au Venezuela... La verve veine du voyage a activé son besoin existentiel d'écrire et photographier. Installé à Paris depuis 1991 — initialement pour suivre un cours de théâtre — il exerce le métier d'éducateur et formateur en travail social. Présent dans les n° 31, 32, 33 et 34 de Lichen.
Vivant et lumineux, votre univers poétique m'enchante !
RépondreSupprimerM. Natanson.