Ossian

 


Les yeux iodés de Sainte-Lucie


Seules traces de vie à déplorer,

l'écho des cris d'oiseaux

ou le ressac des eaux

martelaient les rochers...


Les pommes de soleil

crépitaient dans les arbres ;

l’épiderme de vermeil,

craquelait tel du marbre.


La mer rappelait ses vagues,

aspirant du même temps

ton corps blême échoué

parmi des amas d'algues.


Chevelure rousse,

peau truitée

et taches de vin,


restes divins,

rongés par la marée,

linceulés par sa mousse.


Seuls les cristaux de sel

faisaient encore scintiller

les yeux d'azurs de celle

qui ne m'a jamais aimé.




Ayant grandi à l’ombre des volcans d’Auvergne, entre tourbières, forêts, plaines, plateaux et rivières, Ossian n’a osé se risquer à la poésie qu’à sa majorité. Grand lecteur des romantiques français et écossais, longuement étudiés en Sorbonne, il a dédié un mémoire de recherche à l’un d’eux, James Macpherson. Passé par les Éditions Gallimard et France Culture, il travaille désormais pour un festival d’arts hybrides et numériques en préparant discrètement la sortie de son premier recueil. C’est sa première apparition dans Lichen.



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