Un prénom, un poème

par Aldo Bruni





Claire


L'été se perd dans la maison,

et c’est comme un filet d’eau sous les portes closes.

 

Il est tard, le soir ne viendra plus



et dans les salles
où se turent les meubles et les voix,



l’eau de mémoire progresse sur les dalles.



« Qu’a-t-on fait du vieux piano de bois ? »



Elle montait les étages

pour le calme des enfants,



mais à travers tant de saisons et tant de chambres



 elle cherche encore rivage.





Aldo Bruni doit la première partie de sa vie à la mer, à une maison, aux gens du voyage, à des mystiques… La seconde à la musique, à une maison et à Paris.

Il écrit inlassablement le même texte qui emprunte à la berceuse, où il est question de cycles… Présent dans les n° 108, 109, 110 et 111 de Lichen.




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire