par Éric Cuissard
Marche
L'apparition d'un clocher
Émergeant à peine d'un brouillard épais
Amer inespéré en l'amertume des jours
Fissure la gangue de boue séchée enserrant l'âme comme une armure
Confirmation d'un havre entrevu déjà plusieurs fois
Toujours un peu plus loin.
Les douleurs cependant s'estompent
Le corps se redresse
Le pas se fait plus sûr.
Habitant à Reims, Éric Cuissard publie poèmes et des récits courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur (Lille) — disparues aujourd'hui —, Friches (Haute-Vienne), Inédit Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books on Demand) et Le Résident des Interstices (Sajat). Présent dans les n° 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 23, 24, 26, 28, 29, 30, 33, 34, 39, 43, 50, 51, 58, 60 et 61 de Lichen.
Comment vas-tu ? Ton poème en dit long, me parle d'un peut-être beaucoup suggéré par un émouvant pas assez, laconique à demi. Oui, la poésie s'avoue aussi dans le retrait des mots.
RépondreSupprimerBonjour Clément. Il va... cahin-caha
SupprimerLe retrait des mots poussé au paroxysme, c'est André du Bouchet, souvent abscons parfois étincelant.
Le clocher c'est vraiment un repère lors de longue marche. Expérience vécue donc, que j'exploite ici plus largement.
Touchant ce télégramme et l'on vous accompagne...
RépondreSupprimerMerci Nadine de bien vouloir marcher à mon pas qui fut vif jadis mais a tendance à mollir ces derniers temps.
SupprimerBonjour Eric, merci pour ce texte. Pas à pas comme mot à mot, le poème fait corps, le poème est un corps, ici, habité.
RépondreSupprimerOui Béatrice merci de votre lecture éclairé. Le corps, lui, malheureusement trahis le bonhomme.
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