Assise assafrée
Le banc de bois avait de l’élégance
Avant
Mais il a été peint
Sans précautions
Sans prétentions
Aucune
On s’assoit désormais sur ses traits négligés
On cause sur ses indignités barbouillées
On mange sur ses veinules cloquées
Varices rouges, bleues, violettes
Violences striées sans égards
À la va-vite
À la fourchette
À la taloche
On hésite
Et sous le vernis craquelé
L’ex-chêne se tait
Il consent à tout
Sylvie Neveu (qui signait Sylvie Franceus dans les n° 39, 40, 41 et 42 de Lichen) a dû naître dans un encrier : elle ne voit pas d’autres explications à la plume qui ne se détache jamais du bout des doigts de sa main droite. L’encre et son regard ont la même couleur. Les mots sont ses chandails et ses bols de soupe, ses bulles de savon et ses gouttes de sueur. Elle écrit des textes microscopiques, des nouvelles et des fééries poétiques. Présente sous ce nouveau nom dans les n° 43, 44, 47 et 49 de Lichen.
Et les fesses indues surprofanant ce bois, ma Sylvie...
RépondreSupprimerLe savais-tu ? FESSES RASSISES (pouah !) anagramme la presque totalité du titre. À botter, donc.
Ah, encore presque anagrammiquement : PHRASÉS D'AISE, ce que tu écris... Voui.