Intimité d’un confinement (3)
Être dans ses propres bras
ses propres pensées
sont les seuls endroits au monde où on se sent chez soi
Faire l’inventaire des notions qui nous incarnent
De ce qui nous met en joie
Prendre un temps pour se découvrir, se redécouvrir et enfin s’ouvrir
Prendre un temps pour se faire retour de tout cela, se défaire des impuretés inutiles
Écouter le silence et apprendre de cette écoute, afin de faire
Ce que l’on aurait tant aimé faire
dans l’abolition de toutes excuses
À l’intérieur même de cette intimité de confinement
Stéphanie Rodriguez, 32 ans, après des études aux Beaux-arts et en psychologie, vit en Haute-Saône. Elle pratique la photographie, « le nu » et l’écriture. La poésie est rentrée dans sa vie comme une nécessité de survie depuis 2015. Fragmentation d’un déchirement est son premier recueil de poèmes auto-édité et elle travaille à la mise en page de son second. Son blog : https://stephanierodriguez-art-poetique.tumblr.com/ C'est sa première apparition dans Lichen.
Avec vos mots vous ancrez cette période en suspend dans notre mémoire commune.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup.
Ressentir ses propres mots, ceux qui retranscrivent une entité ; la nôtre. L'ancrage de nos sens est une essence, nous ramenant à l'essentiel de notre être profond. Prendre ce temps de suspens permet d’accéder à la consolance, le maître mot de notre contenance. La mémoire commune dans le partage de soi, est un don, celui de donner de sa personne. La poésie dans sa pureté n'est qu'offrande, à travers les tourments de la vie à l'extérieur de soi. Le don de ces mots est le plus beau des sacrifices, c'est une grâce.
SupprimerMerci pour ce doux retour Francis, ce soir vous êtes ma grâce
Rien de plus doux que la poésie « déconfinée ». Mes compliments pour cette première parution et ce ruissellement joliment imagé :)
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