Silvère Cordin

 

1

 

L'âme contre lame

l'écho des coups

de cent fois

ni loi, ni toi, ni moi n'y changeront rien

L'aiguille transperce

l'aiguille traverse

les voies subliminales

jusqu'à nous rendre écarlate.

L'acier étincelant se ternit alors,

souillé de chair,

et résonne le tango mélancolique

dans une brume matinale

que seuls les candélabres percent de leurs rayons.

 

Appartenir à l'autre sans tenir à soi

tout paradis au monde ne pourra y promettre

en ces jours où l'émotion oubliera

cette terre et ses rythmes irréalistes

inatteignables

riches de nos cœurs.

 

 




 

Depuis tout jeune adulte, Silvère Cordin « couche des mots pour attraper l'horizon et y déposer son cœur. Mal armé, il part en quête de miettes, de révélation d’étoiles intérieures, contrant la solitude, contrecarrant la perte. Sous l’autel d'amarantes, il se fait cueilleur de poussières guérisseuses pour échographier son âme les yeux fermés ». Certains de ses textes ont paru dans les revues LibelleFPMNouveaux Délits (Soliflore)… et d'autres sont à paraître (Verso…). C'est sa première apparition dans Lichen.

2 commentaires:

  1. Il y a dans tout poème un vers particulier qui frappe par sa justesse. Dans celui-ci, c’est bien « Appartenir à l’autre sans tenir à soi » qui m’a marquée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Eline. Quand un poème, un mot, crée un écho à sa lecture, alors il a réussi sa mue.

      Supprimer