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L'âme contre lame
l'écho des coups
de cent fois
ni loi, ni toi, ni moi n'y changeront rien
L'aiguille transperce
l'aiguille traverse
les voies subliminales
jusqu'à nous rendre écarlate.
L'acier étincelant se ternit alors,
souillé de chair,
et résonne le tango mélancolique
dans une brume matinale
que seuls les candélabres percent de leurs rayons.
Appartenir à l'autre sans tenir à soi
tout paradis au monde ne pourra y promettre
en ces jours où l'émotion oubliera
cette terre et ses rythmes irréalistes
inatteignables
riches de nos cœurs.
Depuis tout jeune adulte, Silvère Cordin « couche des mots pour attraper l'horizon et y déposer son cœur. Mal armé, il part en quête de miettes, de révélation d’étoiles intérieures, contrant la solitude, contrecarrant la perte. Sous l’autel d'amarantes, il se fait cueilleur de poussières guérisseuses pour échographier son âme les yeux fermés ». Certains de ses textes ont paru dans les revues Libelle, FPM, Nouveaux Délits (Soliflore)… et d'autres sont à paraître (Verso…). C'est sa première apparition dans Lichen.
Il y a dans tout poème un vers particulier qui frappe par sa justesse. Dans celui-ci, c’est bien « Appartenir à l’autre sans tenir à soi » qui m’a marquée.
RépondreSupprimerMerci Eline. Quand un poème, un mot, crée un écho à sa lecture, alors il a réussi sa mue.
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