Je sèmerai des graines
d’arbres que je ne verrai jamais
Grandes voyelles obliques
du langage liminaire
Et j’arpenterai
de mes pieds noirs
la surface niellée
de leur mémoire
Pour que
mes semblables
parlent à nouveau
plus encore que l’aube incendiée
qui forge des songes
au cœur des fondrières
Nous qui ne portons
presque rien
des voix intérieures
à peine
matière à poème
nous croyons en la forêt entière
Sébastien Houÿ, né en 1980, propose un poème extrait d'une série intitulée L'Aube future car la poésie ça pourrait bien être une nuit qui promet le jour. Présent dans le n° 33 de Lichen.
****** L'homme qui plantait des oeuvres.
RépondreSupprimerMerci Colette.
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