Sébastien Houÿ


Fleurs séchées 

Voici l’heure secrète
qui tombe en 
l’accord dissimulé

Fragments interrompus
à feu et à sang
des spectres à présent

Résonnance de l’oubli
esquisse du corps
d’une promesse à tenir 

En vain l’arasement 
des aubes qui piaffent
et qui renaissent

Voici le cri retentissant 
des mots cachés 
dans l’avenir des feuilles mortes






Né en 1980, Sébastien Houÿ pense que la poésie « pourrait bien être une nuit qui promet le jour ». Le présent poème provient du recueil inédit Le Visage de l’Éloignée. Présent dans les n° 33, 37, 38, 39, 40, 41, 42 et 45 de Lichen.

1 commentaire:

  1. Une fleur
    meurt-elle
    vraiment un jour

    A t-elle
    Elle aussi son heure
    qui tourne

    Son temps
    de la somptuosité
    en est-il lui aussi compté

    Le temps
    peut-il nous cacher
    de lui-même
    pendant un temps

    Une fragmentation
    ne peut prendre fin

    A travers
    Le déchirement organique
    de ses tissus
    abondamment imbibés

    L’écho
    de l’occultation
    Dans ce mouvement tissulaire
    de corps peints de croquis
    des prouesses d’une parole
    qui pose et pèse sa portée
    en un seul mot

    La promiscuité
    d’une impuissance
    de force
    mettant à mal
    l’apaisement du sol

    Ce sol
    qui nous fait mal
    naître

    Le son
    d’une agonie
    du non silence
    se fait entendre

    Les non-dits
    peuvent enfin
    voir leurs éclosions
    s’acheminer

    Dans les fracas
    de tourments
    déjà écrit
    par le temps


    Puis un jour
    Le temps reprend toujours
    son cours

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