Voir
pris repris
à perpétuité regardeur-regardé
avance rampe
surtout n'espère pas déchausser tes yeux trop étroits
ici est l'ici-autour travaux forcés du regarder
partout
ici
là
tu es au feu pas de suspension possible feu exposition perceptive maximale feu tu es au feu nul ne fuit le feu du recevoir feu celui aux organes visuels démunis feu bombardée la gélatine oculaire feu désarmée feu impuissante feu sa transparence toujours pilonnée feu son exposition aux balles réelles des perçus feu
tire tire ça tire tirs à vue sur-plein-perçu trop-plein-perçu
roule tourne ta tête cette casemate ( attention tu as bien compris c'est ça le supplice ) pilonnages perceptifs pas de pause leur ensemble stocké là par amoncellements leur figement en chapes mnésiques la croûte de plomb sous l'électricité cérébrale les super-strates les préjugés tatoués
ta somme est celle des ankyloses-écran-au-monde
fuis les énucléations inutiles
toutes les promesses de déconnexions
le must have aux illusions fuis
lors
abaisse
emboîte le pas aux lunaisons là sous les paupières
l’en-dessous-dedans-avec-l’autour
là
oui
là est l'oxygène des rêves
leur bleu humide
chargé des gouttelettes d'eaux du vivre-battant
du souffle des larmes de la salive
imbibe tes yeux au grand bain intra-exter en dissolution-coloration-revisitation
se raviver aux frôlements-au-monde
bouche-à-yeux mains-à-sons décharges existentielles
vrai-voir
voir
Sandrine Cerruti est enseignante, sophrologue et maman d'un garçon de 8 ans. Outre une formation en Lettres modernes, Sciences du langage et Philosophie, elle a vécu une vie à beaucoup lire. C'est son nutriment. Elle entretient « avec les mots une relation métabolique » et a définitivement décidé que la poésie serait sa vraie maison. Elle a le projet d'une thèse pour sortir la poétesse Céline Arnauld de l'ombre. Présente dans les n° 58, 79, 80, 87 et 90 de Lichen.
Sandrine ou l exhortation à la depollution visuelle
RépondreSupprimer