Inventaire
Nous voilà
nus comme des vers
nus comme des morts
comme des morts rongés par des vers
Essoufflés
d’avoir trop couru
mille fois sa peine
vingt fois hurlé
levé le poing
rendu les armes
face contre terre
dos-à-dos d’illusions débiles
panoplié la moindre miette
sans en avoir laissé une ombre
douté de chacun
de chaque éclaircie
de chaque orage
d’avoir été
vite et vains
de passage.
Mère de deux enfants, Sandra Dobek a trente-quatre ans et elle est professeure des écoles dans l'Essonne. Quelques-uns de ses poèmes ont été publiés sur La Toile de l'Un d'Alain Boudet. Présente dans les n° 55, 56, 57, 58 et 59 deLichen.
...Mais devant les cimetières c'est rien dire qu'on espère être là être bien encore après demain.
RépondreSupprimerPour quoi dire, pour quoi faire:
Pour boire un dernier verre...
Encore 66 ans pour vous. Le Passage est long. Pensez plutôt à n'être PAS SAGE.
Beau texte, Madame!
Merci Éric Cuissard pour votre commentaire qui me touche autant qu'il me fait sourire !
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