Cinq haïkus
Après la chute des feuilles
admire encore
la pudeur du cormier
°
Combien de fois sur ton nom
ai-je trébuché, jacaranda
– sans deviner tes fruits !
°
Les mélèzes aussi
emportent avec eux
quelque chose de l’hiver
°
Derrière la blancheur
des voyelles –
les fleurs de l’acacia
°
Parvenu à destination
sédentaire chaque arbre
se retire en lui-même
Né en 1977 à Essey-lès-Nancy, Samuel Martin-Boche vit aujourd’hui à Nevers. De 2001 à 2002, il a occupé un poste d’assistant de langue en Irlande du Nord, près de Belfast. Il a contribué aux revues de poésie Arpa, Dissonances, GrosTextes, Le Capital des Mots, Poésie/première, Recours au poème, Verso, Voix d’encre, publié Rue du sombre (éd. Encres Vives, 2018) et participé au 4e volume de l’Anthologie poétique Flammes Vives (2018). Il est présent dans les n° 26, 29, 30, 35, 39 et 40 de Lichen. Ces haïkus sont tirés d'un recueil en cours : Chemins de l’arbre.
Cinq fois bravo !
RépondreSupprimerEn cette période de confinement, imitons l'arbre de Samuel Martin-Boche, retirons-nous en nous-même...
RépondreSupprimerMerci Samuel
Tous remarquables. Les premier et dernier m'enchantent.
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