Où l'ombre des cris et des choses se croisent
Viens tremper ta plume, et jette-la ensuite
Que jamais ta parole ne trouve de suite
Que toujours recommence cette même phrase :
Où l'ombre des cris et des choses se croisent ?
°
Le papier qu'on noircit, c'est un dieu rendu homme
Séparant ce duo, un indicible vide
Fait des dieux noircis et des hommes-papiers
D'un feu d'ex nihilo jaillit l'obscurité.
°
Ton dernier soupir éveillera le jour
Qui verra refleurir le verger de ton âme.
Sur sa terre fertile, hier encore infâme,
Ton corps reposera, peut-être pour toujours.
Samuel Gandon est né en 2000 à Caen et étudie actuellement en Faculté de Lettres. Il travaille à un petit recueil, les Arches vives, dans lequel il essaie d'établir une cohérence entre des textes n'ayant pas encore trouvé leur singularité. Présent dans les n° 41, 42 et 59 de Lichen.
Votre attachante profondeur et les mots trouvés pour elle, dans la première strophe en particulier, m'intéressent et me retiennent. Merci !
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