Sous
les saules
On est juin
M'alarme tout
Le soleil est d'ordure
à couper une oreille
Le soleil est d'ordure
à couper une oreille
Tremblements nervures roseaux
à couteaux tirés
à couteaux tirés
Pas un zeste
n'exsudera dessous les saules
n'exsudera dessous les saules
Tout est alarme
Viscères
Viscères
Sauf l'ombre d'une ombre
Et l'air chaud doux finalement
Et cette pluie d'aigrettes
entêtée d'autogénèse
comme peinte à la lame
indifférente sous les saules
qui me traverse.
entêtée d'autogénèse
comme peinte à la lame
indifférente sous les saules
qui me traverse.
Raphaël Rouxeville a étudié et enseigné les lettres
modernes. Originaire de Normandie, il vit dans la Nièvre depuis dix ans. Né en
1971, l'écriture poétique lui est tombée dessus tardivement, sans crier gare
(ni rien d'autre), à partir de 2015. En 2017, certains de ses poèmes ont été
publiés par Terre à ciel et Le Capital des mots. Une publication est attendue dans la revue Décharge. Présent dans les n° 19, 20, 21, 22, 26, 27 et
28 de Lichen.
Oui Raphaël, c'est à l'ombre que le soleil est doux.
RépondreSupprimerUn peu d'air est salvateur. Mais ce poème évoque ces moments où rien n'est bon. Ni soleil ni ombre.
Supprimer