Errances
Que le soir s’éparpille
En frissons d’écume
Que tous les feux dorment
À l’ombre des voix désertes
Que les spectres d’oiseaux embrasés
Cheminent
Aux boucles d’ exil,
Dans le silence de la nuit caméléon
Je m’estompe
Saltimbanque illusoire
Rejetant mon souffle
À la marge du vent noir
À contre horizon
Né en 1952 dans le Bourbonnais, retraité de l'enseignement public, Pierre Beulin est buveur et vinificateur de poésie sans modération et en toutes circonstances. Présent dans les n° 17, 18, 19, 20, 23, 25, 26, 28, 29, 32, 33, 39 et 40 de Lichen.
Joliment visuel
RépondreSupprimerEtre cet être errer
RépondreSupprimerPour définir un état d'errance
Non panser
Etalement
Etiolement
du temps
de l'espace
de la pensée
Ressentir
cette chair s'étioler
sur le dessus
des tissus charnelle
La beauté d'un frisson
Les écumes
ses mêmes écumes
Faisant montée le sel
Jusqu'au pupilles
déja floutées
Chercher le sommeil
En faire un fantasme
un désir profond
La voix des mots
La voix des maux
Avec le silence
comme déchirement
Apercevoir
au loin
Une envolée
Dans le néant
de l'étendue
L'imaginer
jusqu'à en croire
un soupçon
existentiel
La nuit
ramenant
A la profondeur
de son soi été
pressenti et ressenti
A travers la sensation
d'une agonie
d'une fin
Se laisser
pénétrer
par sa propre fin
du vide
de l'absence
de sa pulsation