Paulette Spescha-Montibert


Magie des mots

Il n’y a que la Beauté
pour être plus belle

°

Pour cueillir un poème


Il faut trouver un oiseau
comme l'a fait Prévert
pour signer son tableau

Mettre la plume sur l'oreille
chausser ses chaussons
En main un balancier

pour s'aider
à traverser
le céleste équateur

C'est de l'autre côté
que le poème dort







Paulette Spescha-Montibert, qui vit et écrit en Haute-Provence aujourd'hui, a publié deux recueils de poésie : le premier en 1987, alors qu'elle habitait New York ; le second, de retour de Corée, en novembre 2017 ; ainsi que trois ouvrages en prose. Habitant Séoul, elle a été invitée à écrire le poème inaugural de la Conférence des Poètes d’Asie, qui figure dans son dernier recueil Poèmes de Corée. Elle participe activement à une revue de poésie en ligne aux USA. Présente dans les n° 42 et 43 de Lichen.

1 commentaire:

  1. La beauté
    Telle une entité

    Un poème ne se réveille
    révèle
    pas comme ça

    La plume
    doit souffler
    puis
    lui chuchoter
    les mots
    de ses maux

    A travers sa composition
    parfois en décomposition

    Une fois l’oreille active

    Chaque mot
    vient enfin se poser
    sur le balancier

    Du choix

    Afin d’être extrait
    de son auteur
    et se lancer enfin
    dans sa longue traversée
    de la pensée poétique

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