Traces
Il y a la nuit qui paillette dans la nuit
Et repousse à l'air libre
Les argenteries bleues qui ne peuvent
exister qu'avec une délicieuse discrétion
Et se déplient
Dans leurs traits origamiques
se fondent
Des amertumes
Apprises et
refusant le ponctuation
Qui complexifient leurs formes
multipliant des rues étroites
Leurs suspensions font tout
comme des marins
Enterrés dans une mer de sable trempée
de grands gestes avec des draps
Sans pouvoir les dire
Déchirée
Une pouponnière de pensées qui
naissent se tirent d'elles-mêmes et puis s'effondrent
Vient en automne
Mourir au bord des plages
des esprits noyés
Des voiles blancs blanchissent les lettres
majuscules qui s'écrivent au soir
Et se font l'écho pénible
Des saisons perdues
Paul Bocognani a été publié notamment dans les revues La Piscine, Poésie/première, Soleil Hirsute et Poétisthme. Présent dans le n° 74 de Lichen.
agréable lecture qui laisse une belle place à l'imaginaire, merci pour ce partage
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