Patrice Maltaverne

 

seul coûte le premier pas

 

à côté de la télévision

la tapisserie héberge des objets peints

certains brillent pour donner librement

contenance

au musée d’art de la tempérance

 

l’air insaisissable est tempéré

l’absence est tempérée

seul un soleil frémit

là où menace de finir

la vie secouée sur le tapis

en soubresauts de carpette

à l’huile d’onguent 

mineure

 

jamais la boite à images ne se taira

de toute façon

même si le soleil en formes

assoit son ombre 

en ce début d’après-midi

sur le canapé des ronflements ordinaires

 

alors je double l’image 

et dans un mouvement vif

les acteurs de mes abandons s’éteignent

la vigueur remonte sa pente

le silence seul remplace

des paquets de nerfs immobiles

 

pour traverser les murs

il faut tout oublier

du monde rieur

 

 

 





Né en 1971 à Nevers, Patrice Maltaverne vit à Metz. Il a publié depuis 1990 des poèmes dans une trentaine de revues. Il anime le poézine « Traction-brabant » depuis janvier 2004, ainsi que le blog : http://www.traction-brabant.blogspot.fr/. En 2012, il crée deux blogs de chroniques poétiques : http://www.poesiechroniquetamalle.blogspot.fr et http://www.cestvousparcequecestbien.blogspot.fr et les micro-éditions Le Citron Gare : http://www.lecitrongareeditions.blogspot.fr. Dernières publications : Débile aux trois quarts (Gros Textes, 2017), Le sucre du sacre (Henry, 2017), Selfies du diable (Vincent Rougier, 2019), Des ailes (Z4, 2019) et La voiture accidentée du futur (Urtica, 2020). Ce poème est extrait du recueil Très sportif. Présent dans les n° 32, 33, 34 et 52 de Lichen.

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