télévision
toutes d’une tête
accueillante
les victimes figurent en bas
en petites silhouettes
de cartons pâles
et la presse vient leur retirer
des paroles
dont l’écho ne sort pas des barbelés
trop difficiles à sauter
dans le confort portable
de ce tube presque aussi long
que l’infini
surgit une juxtaposition
de caméras fiévreuses
il n’y a jamais de nuit
jamais de jour là-dedans
le givre pointe son langage
aux confins d’une rive déserte
le long de laquelle les images passent
comme des prisons enchaînées
il n’y a pas de raison
à cette longueur de tube
encore heureux que le frimas
ne rende pas la saisie
plus impossible
Né en 1971 à Nevers, Patrice Maltaverne vit à Metz. Il a publié depuis 1990 des poèmes dans une trentaine de revues. Il anime le poézine « Traction-brabant » depuis janvier 2004, ainsi que le blog : http://www.traction-brabant.blogspot.fr/. En 2012, il crée deux blogs de chroniques poétiques : http://www.poesiechroniquetamalle.blogspot.fret http://www.cestvousparcequecestbien.blogspot.fret les micro-éditions Le Citron Gare : http://www.lecitrongareeditions.blogspot.fr. Dernières publications : Débile aux trois quarts (Gros Textes, 2017), Le sucre du sacre (Henry, 2017), Selfies du diable (Vincent Rougier, 2019), Des ailes (Z4, 2019) et La voiture accidentée du futur (Urtica, 2020). Ce poème est extrait du recueil Très sportif. Présent dans les n° 32, 33 et 34 de Lichen.
Joliment d'actualité ******
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