Noël s’achète comme une prostituée
au flanc bas de l’amour
il y a les lumières mais la noirceur
le sapin de plastique
court après la neige
et même la rivière d’argent
qui croule de son toboggan
avec farces et attrapes
impossible de ne pas emporter ces clochettes
au pays où la vie est moins chère
là où plus rien n’existe
l’absence de sentiments du dimanche
monte sur le manège de la semaine
et tire la langue des passants
qui s’enchaînent à la lanière invisible
de l’espace commerce
Noël met du froid au cœur
quand la solitude décroche
une bouée de sauvetage
à force de reculer au milieu des rayons pleins
voilà la dernière chance de s’en sortir
d’enfin mettre les pieds dehors
Né en 1971 à Nevers, Patrice Maltaverne vit à Metz et à Amiens. Il a publié depuis 1990 des poèmes dans une trentaine de revues. Il anime le poézine « Traction-brabant » depuis janvier 2004, ainsi que le blog : http://www.traction-brabant.blogspot.fr/. En 2012, il crée deux blogs de chroniques poétiques : http://www.poesiechroniquetamalle.blogspot.fret http://www.cestvousparcequecestbien.blogspot.fret enfin les micro-éditions Le Citron Gare : http://www.lecitrongareeditions.blogspot.fr. Dernières publications : Double séparation(éditions du Contentieux, 2016), Débile aux trois quarts(Gros Textes, 2017) et Le sucre du sacre(Henry, 2017). C'est sa première apparition dans Lichen.
"le sapin de plastique
RépondreSupprimercourt après la neige", ça commence comme un conte de Noël et puis on déchante vite "absence de sentiments du dimanche
monte sur le manège de la semaine"; des images fortes qui nous surprennent au tournant.
J'aime "l'absence de sentiments du dimanche"...
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