Ophélie Roque


La Horde

« Contre le vent, soudée la Horde !
La meute, serre les emboutis ! »
À la ramasse, la rouille dans l'os,
le calcaire dans les chairs
Minéral, végétal...
Végétal, minéral…
« Le groin dans l'herbe, 
Plaque et contreplaque ! »


Mélanios

Comme ton chant est doux Mélanios
Quand tu brûles les herbes consacrées
Et que la lourde vache se couche
Rassurée sous ton regard


La plage

Sur ses diocèses d'écumes
La ville étend ses gris pignons
Et ses eaux couleur d’enclumes
Indifférentes aux abattements des ans.


Il est loin le mystère de l’âtre

Il est loin le mystère de l’âtre
Et sa flamme pétrifiée d’attente vaine.
Résistent seuls la doline et la naphte,
Le sursis et ses tarières.




Ophélie Roque 27 ans. Ex-étudiante en lettres et histoire de l'art,  elle tente — à l'instar de Victor Hugo et de son Livre des Tables — de redonner voix aux ombres oubliées et aux horizons déversés. Ce poème est extrait du recueil PlacesPrésente dans les n° 26, 27, 28, 29, 32, 33, 34 et 35 de Lichen.

1 commentaire:

  1. La vue
    de cette mêlée
    Qui mêle le temps
    dans un organisme
    entremêlé

    De vie
    De mort
    De pensée
    De hantises

    Brûler
    Les pensées
    d’un regard

    Qui ne cesse
    de se remplir
    d’écumes

    Pour leurs donner
    une nouvelle couleur

    Celle de l’espoir

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