Pays d’éden
Au-dessus de mon oranger
les lunes, nuit après nuit,
éclairent mon jardin
et de tristes oliviers
répandent leur douce mélancolie
plus tard, j’épouserai ce pays
où la mer est tranquille et les dunes
pareilles à de tous petits djebels
les scarabées meurent dans la chaleur
et les maisons abritent mon enfance
vulnérable et belle
le jasmin exhale ses parfums
et les ruelles ont des odeurs de cuir
toute la médina enchante mon âme
et mes rêves se hissent au ciel
tandis que les ruines romaines
me rappellent à un temps
que j’ignore encore
trop occupé que je suis
à jouir de l’instant présent.
À Olivier Jacobi, auteur de contes pour adultes et pour enfants, de nouvelles, de sketchs de théâtre et de poèmes, l'écriture est depuis longtemps indispensable. Elle lui permet de s'exprimer, de sublimer sa schizophrénie, de fixer « des vertiges » comme l'a dit Arthur Rimbaud et de s'évader dans son propre monde. Présent dans les n° 34, 35, 36, 39 et 40 de Lichen.
Très beau texte.
RépondreSupprimerUne lecture qui me fait voyager, merci
RépondreSupprimer