Olivier Jacobi


Les nuages défilent dans le ciel blanc. Ma solitude est comme un cheval qui galope à ma fenêtre, ardemment. Un siècle me sépare de moi-même. Je suis une parenthèse dans le mouvement désordonné du temps. Imprévisible. Jamais comme plus tard. Jamais comme avant. Jamais comme maintenant. Je lis des poèmes. J’ai peur parfois. Alors, je me brosse l’âme, oublie que la nuit m’étranglera. Et prie. Des ritournelles chantent en mon cœur. Je serai à la vie ce que le rêve est à la mort. Je serai moi-même. Vulnérable et fort à la fois, d’un même sursaut. Les nuages défilent dans le ciel blanc.









Olivier Jacobi se présente lui-même : « Auteur de contes pour adultes et pour enfants (dont Le Japon est un chant d'harmonica et La Tour Eiffel est folle...), de nouvelles, de sketchs de théâtre et de poèmes, l'écriture m'est depuis longtemps indispensable. Elle me permet de m'exprimer, de sublimer ma schizophrénie, de fixer "des vertiges" comme l'a si bien dit Arthur Rimbaud et de m'évader dans mon propre monde. » Présent dans les n° 34 et 35 de Lichen.

1 commentaire:

  1. Cette façon si vraie d'assumer solitude, angoisse, sentiment de finitude. Pas de détours, pas de biais. On se sent proche en vous lisant. Merci !

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