Trois carrés royaux pour les oiseaux
Les fauvettes
Sous leur quelconque plumage,
De retour d’Afrique, enfin,
Bien à l’abri du feuillage,
Les fauvettes des jardins
Savent enchanter certains :
Avec Messiaen je partage,
Un amour pour leur ramage.
Le merle
Au loin un chien aboyeur ;
Entre quatorze et quinze heures,
L’avenir est abattu :
Au réel se substitue,
L’illusion de l’extérieur.
C’est la fenêtre qui tue,
Un jeune merle noir meurt…
Goélands et mouettes
Un nom marin pour l’œuvrette,
Notes pour petites mains
Qu’interprète une fillette ;
Vacarme en un tournemain :
Musiciens sur le chemin,
Des goélands ou des mouettes
Habillent la clarinette.
Olivier Gabriel Humbert vit entre Isère et Savoie. Parallèlement à l'enseignement, poète, puis peintre, puis à nouveau poète, il s'intéresse à la poésie de toute époque et de tout lieu, aux formes fixes plus ou moins connues et aux contraintes de manière générale dans l'écriture. Il est l'auteur de 77 variations sur le Notre Père, de Pangrammes, de Cyclothymie, Pythagoriciens (éditions mesmots, 2020) ainsi que de deux recueils de haïkus Oratorio-libellules... et Sous le soleil ou entre les flocons : Loin des villes... et de Le livre des je t'aime. Site : oliviergabrielhumbert.com. Présent dans les n° HSC, 71 et 82 de Lichen.
Les oiseaux inspirent musiciens et poètes.
RépondreSupprimerMerci pour ces 3 poèmes.
Le premier est celui que je préfère.