Ton visage est le passé simple (autres extraits)
À part. À part quand l'ami me montre du doigt la libellule noire, celle appelée « la demoiselle ». Parce qu'elle a la taille plus fine que les autres. L'autre.
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L'ami. Olives vertes et olives noires. Confiture de tomates vertes. Un délice. Comment arrive-t-il à arrêter le temps ainsi ? Il est à jamais quatre heures de l'après-midi, là-bas, au nord du sud. Dans l'interstice. Inattaquable à jamais.
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« J'aurais voulu que tu voies un soleil noir », a-t-il écrit. Et je n'ai pas crié.
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Le contact charnel d'avec le stylo et la feuille de papier, quand elle ne crie pas.
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Je suis né comme on meurt.
Je mourrai comme on naît.
À montrer un beau visage pâle
et ouvrir mes yeux noircis de lignes
dans les livres de mes mains.
Même le cœur broyé,
je feutrerai mon cri. J'écrirai.
Nicolas Jaen réside à Toulon, où il est né en 1981. Livres publiés (entre autres) : La nuit refermée (L'arachnoïde), Les éblouis, roman (MLD), À port de temps(collectif), Ce chant éloigné, Coquelicot, autoportrait froissé et Livre noir (l'Atelier des Grames). Présent dans lesn° 10, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32 et 33 de Lichen.
Magnifique ! *********
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