Et quatre quatrains encore, extraits de 187241*
3.14
j’ai sculpté ton contre-ex-voto
avec ta tronche abominable
qui fait office charitable
de proue médusée du radeau
3.15
au fond le sérieux me fait rire
il est parti n’en parlons plus
la tentation de tout écrire
en un seul signe espace inclus
4.17
ils sont les gardiens du passage
d’une heure à l’autre en nos sommeils
eux les figurants les images
des lendemains comme des veilles
4.19
il faut faire beaucoup d’efforts
pour ne pas être moraliste
se départir des métaphores
rayer chamfort de la playlist
* Principe : un quatrain par jour du cinq janvier au trente juin 2017 (exercice spirituel et folie ordinaire).
« Lorsqu'on googlise Nicolas Cvetko, voici ce que l'on trouve : un projet de thèse en études cinématographiques, un profil en déshérence, des dessins au rotring, des articles universitaires, des photos d'inconnus (beaucoup), des vidéos du ROF, des pages qu'on pirate et des souvenirs forcés. » Présent dans les n° 25, 26, 27 et 30 de Lichen.
"La plus perdue de toutes les journées est celle où l'on n'a pas ri." (Chamfort). Je trouve le dernier quatrain très amusant ! Merci à vous
RépondreSupprimerEn elle-même la démarche est déjà hautement poétique. Le compté-rimé n'est pas forcé. Votre poésie est triviale et sait jouer sur de simples mystères. Et ces chapelets d'octosyllabes ne sont pas sans me rappeler aux laisses testamentaires de Villon.
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