Un hublot, deux malles
Ancré à l’oreiller, entre les murs taillés dans le lisse et le double vitrage. Quand je voudrais du lin, du cuivre, un hublot.
J’imagine. Le grincement des cordages, l’énormité de la mer, les tourments nuageux d’un ciel en mouvement. Deux malles, solides et bleues, ouvertes sur le voyage…
Premières chaleurs
Au jardin : le thé vert, la camomille ou la réglisse.
Chaises longues en bavardage. Premières chaleurs de l’été.
Devant le miroir : un fruit sec, de l’ombre et des serments. Ce petit capharnaüm de vases et de flacons.
Saveur de l’air, bouquet du soir.
De bonne heure
Longtemps, je me suis perdu de bonne heure. Quittant la tiédeur des chemins ferrés, j’allais, seul, dans un manteau de hasard. Sous mon chapeau tranquille, aux pieds du matin bleu.
Arrivé tardivement à l’écriture, Nicolas Bleusher partage ses compositions – toujours en court et en prose — via des blogs personnels, participe à des revues, des ateliers d’écriture. Il est présent sur le réseau social Facebook.
Il regroupe une première sélection de textes sous le titre L’embarcadère publiée par Jacques Flament Editions en 2019. Son dernier recueil, Vers midi moins gris, est disponible en auto-édition chez TheBookEdition.co. C’est sa première apparition dans Lichen.
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