L’escalier
Elle entame la descente
À tâtons
L’interrupteur du palier n’a pas répondu à la commande elle doit se diriger à l’aveugle dans l’obscurité noueuse
En haut des marches la verticalité moite du corps tendu
Elle ferme les poings balance les bras pour éloigner sa vibration sournoise
Inspir expir / Inspire sou/ou/ff/ffler elle s’oblige le métronome dans la tête
Cherche le mur à main droite fléchit les genoux avant de propulser une jambe dans le vide.
Le pied oscille. Le buste aussi. Elle étaye la prise sur la contremarche ramène le pied resté à l’arrière. Retour au monde des certitudes
Ventouse glacée le béton tout contre la cheville
Relents de moisissure membres gorgés d’obscurité pâteuse
Elle laboure pointe de la semelle le nez de la marche suivante
Encore encore
25 marches mènent à la cave elle a franchi la première
Nadine Travacca vit à Chambéry et elle aime les mots, leur force et leur intranquillité. Les textes lus et reçus dans le silence, et puis les mots dits, portés par la voix, qui donnent à entendre une parole singulière. Présente dans les n° 31, 32, 34, 35, 36, 37, 39, 40 et 42 de Lichen.
Contrarié laser d'ombre, et peu à peu les 24 autres, oh oui.
RépondreSupprimerMerci de votre passage Clément !
RépondreSupprimerJ'ai toujours pensé que les marches c'était fait pour monter.
RépondreSupprimerComplices !!!
RépondreSupprimerOn vous suit ******
RépondreSupprimerSuper et merci pour le soutien !
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