Il va venir, venir comme vient
le jour à petit bruit, il viendra en ami peut-être, ou bien non il avisera, il
viendra se fondre dans la pâleur du matin, homme spectre se glissant dans la
clarté des commencements comme on en vient au fait, il accourra et surgira
debout d’entre les feuillages, debout à l’autre bout du parc, le parc ne sera
pas sorti de sa nuit, la nuit va vient si fort, la nuit écran se trouble
blanche et noire à cette heure, se trouble si fort qu’elle saisit les corps, la
nuit les enveloppe de gaze tremblante, d’une étreinte indécise, les corps sans
nom dans la nuit, il elle silhouettes dans une robe d’ombre, la carrure qu’on
devine, la détermination perceptible sous le poids de l’étoffe, poussé à bout
il va venir pour en finir, sa présence obstinée son corps mutique en venir à
bout, il veut avide sans boussole, elle est un bout de lui qui l’attend à
l’autre bout, il va venir si fort qu’il tremble sous l’effort, il veut jusqu’au
bord de ses lèvres, une bouffée d’elle une bouchée de lui, il vient s’aboucher,
à bout portant il veut
Nadine Travacca vit à Chambéry et elle aime les mots, leur
force et leur intranquillité. Les textes lus et reçus dans le silence, et puis
les mots dits, portés par la voix, qui donnent à entendre une parole singulière. C'est sa première
apparition dans Lichen.
"Mais qu'est-ce que t'as aux mains..."
RépondreSupprimermiroir à l'infini
RépondreSupprimeralchimie des images
et l'or jaillit des souvenir de plomb
que c'est beau .....