Nadège Cheref

 

Peut-être que demain,

quand l’aube aura revêtu son armure divine,

je n’aurai enfin, plus la force de t’aimer.

Et mes larmes auront la couleur des papillons flétris

baignés de douceurs et de rivages.

Ce jour alors, 

sera brisé de mille poussières enflammées

comme un néant chancelant et chatoyant.

Je n’aurai plus ce désir imbécile

qui caresse mes reins,

dans une espèce de murmure infaillible.

Je serai forte,

et je marcherai sans fin,

vers une fin absurde,

sur une terre ronde et tuméfiée,

comme un Sisyphe ensanglanté qui chemine vers l’espoir.

 





 

Née en 1974, Nadège Cheref vit actuellement à Sète. Avec un premier poème écrit à l’âge de 8 ans, la poésie n’a jamais cessé d’être son amie. Influencée par la poésie américaine (notamment Ferlinghetti), elle prône une poésie libre de toute contrainte où l’imaginaire et la réalité se mêlent pour laisser place à la quintessence des sens. Publiée dans la revue web québécoise Cavale, elle sera présente dans une anthologie éditée par Selaprod et a obtenu en 2021 un prix littéraire des Arts et lettres de France de Bordeaux. Elle a été également lauréate des "Nouvelles Voix d'ici" de la Maison de la poésie de Montpellier en novembre 2022 et est à présent membre de la Société des Poètes Français. Présente dans les n° 73, 74, 75, 76, 77, 81, 82, 83 et 84 de Lichen.

 

1 commentaire:

  1. c'est quand même la force d'aimer qui entretient l'espoir...et il est difficile d'imaginer Sisyphe comme porteur de cette métaphore, puisqu'il revient toujours au point de départ..

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