Nous perdre pour toujours
Quand tout se brise
Et qu’il ne reste plus rien que le refus et l’indifférence
Quand cet amour entre nous s’achève
Et que tu t’enfermes dans un silence mystérieux et intense
Quand on se dit des mots durs
Et qu’entre nous grandissent les fissures
Quand dans mes nuits d’insomnie j’ai rendez-vous avec la solitude
Avec moi… des cigarettes flirtées en cachette
Quand je pense que tu ne m’aimes plus
Cette ivresse que je te vois condamner à l’oubli
Quand je te vois t’éloigner comme dans un cauchemar
Et que je ne trouve plus en toi l’homme que j’ai connu
J’ai compris que notre divorce a existé bien avant nous.
Murielle El Hajj est docteure en Lettres et langue françaises (Université Libanaise de Beyrouth), spécialisée en psychanalyse de la littérature et elle enseigne actuellement à la Lusail University (Qatar). Présente dans les n° 53 et 58 de Lichen. ORCID ID : https://orcid.org/0000-0002-9445-6281; courriel : murielle.elhajj@hotmail.com.
Oui Murielle, c'est ce qui fait le plus mal: ce constat que la séparation est survenue trop tard pour qu'elle autorise une continuité autre et un souvenir merveilleux. "Les plus chouettes souvenirs, ça t'a une de ces gueules à la galerie j'farfouille, dans les rayons de la mort..." Léo Férré. Avec le temps.
RépondreSupprimerC'est très triste et très touchant. Est-ce vrai ? Je m'inquiète. Aujourd'hui, j'ai trouvé deux de tes anciens manuscrits que j'ai relus, ainsi que le seul passage de ton livre ouvert au public. Que de souvenirs... surtout dans le livre : des mots et des scènes que je connais, certaines familières, et d'autres que j'ai pris plaisir à découvrir. J'espère que ce poème ne reflète pas ta vie. On dit que quand la vie privée va mal, la vie professionnelle s'épanouit. Je te présente mes condoléances les plus sincères pour la perte de ta grand-mère, je ne savais pas. Mais surtout je termine avec une note positive, en te souhaitant le meilleur parce que tu le mérites, parce que tu fais toujours de ton mieux
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