Toboggans de plis
Brumes avaleuses d’arbres
Transporteuses de villes
Certains disent tansbordeuses d’îles
Herbe rieuse lune à vaches
Aux pis si généreux
Feuilles courant sur les toboggans de leurs plis
Dépliant les horizons musicaux
Des crépuscules aux visages d’aubes ensevelies
Dans le sang pensif du triste soleil
Pleurant de tous ses rayons sa bien-aimée araignée
Qu’il a brûlée par tant d’amour
L’insomniaque fourmi
Et son confident le poète endormi
Peuvent seuls voir tout cela
°
Soleil-éléphant
Feu d’encre
Où aime se réfugier le soleil fatigué
Les angles des rues brisent ses rayons
Jusqu’à la nuit sonore
Qui le brûle de toutes ses électricités
Même les mots pourtant danseurs
Aux denses heures le mordent
De leurs crocs des pires vents
De vampires héliophobes
Et ce n’est pas drôle pour sa peau
Même s’il essaye de les tromper
En se faisant éléphant
Pour les noyer de son eau
Né à Mateur (Tunisie), en mai 1955, Mokhtar El Amraoui, poète tunisien d’expression française, a enseigné la littérature et la civilisation françaises pendant plus de trois décennies, dans diverses villes de la Tunisie. Membre de l’Union des Écrivains Tunisiens, il a donné plusieurs récitals et publie des poèmes dans des anthologies, revues en papier et électroniques. Il a publié quatre recueils : Arpèges sur les ailes de mes ans (2010), Le souffle des ressacs (2014), Chante, aube, que dansent tes plumes ! et Dans le tumulte du labyrinthe (2019). Son blog : « Poésie de Mokhtar El Amraoui et autres voyages » (https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/). Présent dans les n° 8, 19, 20, 21, 22, 23, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 38, 39, 40, 41, 42, 53, 54, 55, 63, 64, 73, 74 et 80 de Lichen.
J'aime beaucoup. Nadège
RépondreSupprimerMerci de votre appréciation.
SupprimerBravo, c'est très beau !
RépondreSupprimerMerci. Ravi que ça vous plaise.
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