La part des anges
Est-ce le poids des ans
De la culpabilité
Des convenances
Qui m’a fait perdre
La légèreté de l’enfance
Aigrette de pissenlit
En partance pour le monde
Sans arme ni bagage
Sinon la confiance
En soi et en la vie
Cadeau d’un amour éternel
Sel de la vie
Donnant goût à la vie
Ouvrant l’appétit pour la vie
Faisant naître la curiosité et l’envie
Amour éternel que coûte que coûte
Je voulais connaître
Que partout j’avais cherché
Sifflotant sous une fenêtre
Dansant le nez dans un corsage
Posant la main sur un genou
Luttant contre vents et tempêtes
Tout dégoulinant d’espoir.
Avec le temps va
S’en va la part des anges
Me reste la liberté
Sans amertume ni regret
Sans obligation ni contrainte
De n’être rien
Qu’une aigrette de pissenlit
Emportée par le vent
Pleine d’aisance et de grâce
Admirant les étoiles
Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. Présent dans les n° 20, 21, 22, 25, 27, 28, 29, 32, 33, 34, 37, 39, 40 et 41 de Lichen.
Une bien belle image que celle du poète transformé en aigrette de pissenlit qui vole léger léger! Ce poème voyagera aussi d'un lecteur à l'autre comme la vie est un voyage. On pourrait écrire longtemps sur ce poème dans lequel l'esprit bohème est symbolisé par l'aigrette du pissenlit, cette superbe fleur que personne n'aime parce qu'elle pousse comme la mauvaise herbe. Les poètes devraient la prendre pour symbole eux qui grâce à vous la célèbre aujourd'hui. Oui, j'ai bien aimé ce texte.
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