Carte postale n° 4 : Bangalore
À Bangalore, par 35° Celsius
Espérant trouver un peu de fraîcheur
Les touristes maussades sucent
Des glaces de toutes les couleurs
Alors que le soleil descend derrière la crête
Allongeant sur la plaine l’ombre des acacias
Les jeunes indiennes à la taille de guêpe
Se promènent par grappe sur les ramblas
Leurs saris colorés et leurs bijoux d’or
Contrastent joyeusement avec leur peau cuivrée
Dont elles prennent soin comme d’un trésor
Grâce à l’huile de coprah et au beurre de karité
Et tandis que la lune se lève, toujours neuve
Au-dessus des araucarias fièrement dressés
Une sati, accroupie, rêve le long du fleuve
Prête à rejoindre son défunt mari sur le bûcher
Pourvu qu'il pleuve, sur le bûcher...
RépondreSupprimerah ... " et puis voici des vers "
RépondreSupprimerMerci pour ce poème qui tend, une fois n'est pas coutume, vers un certain classicisme , dans le ronron légitime de l'ordre et de l'équilibre . La Bruyère , à son époque , constatait déjà non sans dépit que tout avait été écrit . Sans doute se trompait-il assez largement , mais force est de constater , quelques siècles plus tard, combien l'héritage est devenu lourd et les sources fréquentées... Aussi ces vers quasi classiques , loin de me paraître empruntés ou surannés , égaient et étoffent ce vaste et inavouable hommage à la poésie qu'est aujourd'hui devenue la poésie .
Du Levet , du Hérédia ? pourquoi pas ? je suis preneur !