À la lumière de ma nuit
À la lumière de ma nuit
je t’aime
Au sang bleu de mes jours
je t’aime
Au rire de l’orage à la lisière des songes
Je t'aime
Tu m’as dénudé et revêtu de rêves
de ceux qui crissent enluciolés dans les nuits adolescentes
Je m’apprêtais à poursuivre la fuite dans le bruit et la fureur de
ces temps d’omission et ta chair ô rivage de mon ombre m’a
choisi et chéri
Dès lors j'ai retrouvé mon histoire et toute l’Histoire
et j’habite cet astre de terre fille du feu où les vents miroitent de
senteurs de sèves où les éternités sont si brèves
où l’on part avec le cœur sur la main en remerciant jamais en
s’excusant
À la lumière de ma nuit
je te salue ô ma science sans nombre ni patience!
Ô mon ombre océane sans contours !
Ô mon impossible amour pourtant présent !
Ton visage est une crête sur elle danse mon devenir
au risque suave de chuter dans le précipice de ton absence
Matthias Grossmann a arrêté les études (institutionnelles) après le Bac, pour partir sur les routes, presque toujours en stop. Il a voyagé en Afrique, en Europe, jusqu'en Palestine. Il a milité sur les ZAD de France, pour vivre de luttes et d'amitié. A Bure aussi. Dans les Hautes-Alpes, où il a accompagné en montagnes les gens d'ailleurs. Il a repris les études et obtenu un diplôme de Fle. Actuellement, il travaille en tant qu'enseignant de français au sein d'une association qui aident les personnes déplacées ( Apd asbl). Il a écrit et publié à compte d'auteur une pièce de théâtre La Revanche du Temps et un roman de voyage Laïla Saïda je ne rentrerai pas chez moi. Présent dans les numéros 94 et 95 de Lichen
Très beau texte d'amour, des images originales et douces comme "de ceux qui crissent enluciolés dans les nuits adolescentes". Merci pour ce partage.
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