Immensité du vide
L'œil épouse la courbe
Des oiseaux en vol
Ce sont des migrateurs
Tout de béton en transformation
Ce sont
Toujours ces flottilles
En partance
À l'aplomb des vagues éphémères
À les suivre du regard
L'exil devient tranquille
Enfin
Compris peut-être
Assumé qui sait
La brutalité pleure plus vrai
Dans les silences suspendus
Il est de ces êtres poreux
Qui se démultiplient en escadrille
De ces grands sauvages
À la solitude liquide
Qui galopent à cru
Dans l'immensité du vide
Inutile de savoir
S'ils décollent
Ou s'ils reviennent
Leur trajectoire
Se suffit à elle-même
Marjorie Tixier vit en Savoie où elle aime s'inspirer de la beauté des paysages pour écrire. Son recueil de poésies Île des offrandes (un lieu : Bali) a été publié par les éditions Encres vives en juin 2017. Après Emmène-moi à Valparaíso, elle a publié La Danse du feu, son tout premier roman. Présente dans les n° 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17, 18, 19, 22, 23, 24, 27 et 34 de Lichen. Ce poème est extrait de Regard intérieur, recueil inédit.
Pas encore assez fluide pour jouer les Nils Holgersson?
RépondreSupprimerOn y travaille! Amitiés
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