J’ai envie de cueillir dans un autre espace-temps
cet instant souriant que je sens
une mer qui s’écoule en sablier d’infini
cette plume blanche qui tombe, légère et craintive
sur les flots-tourbillon
de ses caresses pensives…
°
Un doux pétale, entre mes doigts,
je ne veux pas… qu’il se froisse
il me murmure
des rêves
le soyeux d’une extase
et contre lui je me resserre
dans un bain de mélodies
et bougeant dans l’eau avec lui
je desserre les griffes du temps
le souvenir avec sa lourde effigie
ne m’empêche plus de sentir maintenant…
Un sourire qui s’éveille dans un champ sous la pluie
des coquelicots de lait et d’invisibles
papillons de nuit
Ces poèmes sont extraits du recueil Une croix fleurit dans un cocon (Stellamaris).
Marine Rose est le nom de plume d'une poétesse de 28 ans éditée chez Stellamaris. Présente dans les n° 64 et 65 de Lichen.
RépondreSupprimerCrois-tu qu'une caresse pensive
suffit à cueillir, ne serait-ce qu'une parcelle
du temps qui file ?
Tu me parles du sablier de l'infini
comme de la plume d'une aile,
et de la mer qui s'enfuit,
comme s'enfuit l'avenir
- tourbillon éternel -
derrière la ligne d'horizon .
On se perd en suppositions
sans connaître ni le début, ni la fin
sans avoir aucune notion
autre que relative
du futur et du destin
qui fait peut-être du sur-place
car le sablier ne peut le contenir:
s'il se vide à mesure qu'il se remplit
personne ne pourra nous le dire
tellement ça nous dépasse
- tenons-le nous pour dit...
Merci pour ce magnifique commentaire ! Merci à Élisée pour la publication 😊(Marine)
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