Marie Natanson

 

Parmi les vagues

 

Une ombre se répand

l'horloge a retourné son goitre

tandis que nous dormons —

aveugles comme des fourmis

les promoteurs sont à la tâche

jusqu'aux comptoirs des banquises effondrées

ils ont fermé la porte laissé les clefs

de la raison à la consigne

Une ombre se propage

en marche vers l'extinction

vagues de feu vagues submersibles

défiants nos surdités

Insomnies pour demain

où il n'existera peut-être

plus une seule parcelle

pour vivre et grandir

sans se blesser les yeux.

 





Née en 1968 à Toulouse, enfance passée près du Capitole, scolarité distraite : Marie Natanson Simpels aime déjà les voyages et déambuler sur le fil des mots. S'échappe à 17 ans pour parcourir l'Europe où elle travaille comme correspondante et journaliste, écrit de nombreux articles dans des revues culturelles. Lit assidûment Milan Kundera, Pascal Quignard et tous les poètes... Retour en France. Études de psychologie. Vit désormais en beau Périgord. Présente dans les n° 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 24, 25, 26, 27, 29, 31, 34, 35, 36, 39, 48, 49, 50, 59, 66, 67 et 74 de Lichen

3 commentaires:

  1. En le lisant m'est revenu Poète à New York de Lorca... C'est dire*********

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  2. Vous me donnez envie de découvrir ce recueil que je ne connais pas... la colère, parfois, à du bon ! Merci à vous...

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  3. "Officine et dénonciation " et "L'Aurore" en particulier, traversés d'un violent souffle prophétique... Il avait tout vu, deviné et compris, là-bas comme dans son Andalousie où on l'assassina. Mais sa voix unique demeure.

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