Ne regardons pas le monde qui derrière nous se défait empli de voix et de questions
c'est ainsi que nous entrons dans une ère nouvelle d'ores et déjà en route vers la
perdition et que l'oeil fixé sous la brûlure nous n'aurons bientôt plus de réponses à
donner ne regardons pas allons droit devant nous dans cette ville argentine où
chaque femme porte en elle une promesse d'orage assez pour allumer un feu sans
rémission prenons le quartier en pente celui qui par le fil de ses ruelles descend
vers la mer ce grand déchirement de la mer qui va bien au-delà du silence s'étire à
l'horizon imperceptiblement nous emmène jusqu'au bleu très bleu de la houle avant
que vienne le soir où étendre notre mémoire nos mains aux doigts de sable et de
goémon comme au milieu d'un désert
c'est ainsi que nous entrons dans une ère nouvelle d'ores et déjà en route vers la
perdition et que l'oeil fixé sous la brûlure nous n'aurons bientôt plus de réponses à
donner ne regardons pas allons droit devant nous dans cette ville argentine où
chaque femme porte en elle une promesse d'orage assez pour allumer un feu sans
rémission prenons le quartier en pente celui qui par le fil de ses ruelles descend
vers la mer ce grand déchirement de la mer qui va bien au-delà du silence s'étire à
l'horizon imperceptiblement nous emmène jusqu'au bleu très bleu de la houle avant
que vienne le soir où étendre notre mémoire nos mains aux doigts de sable et de
goémon comme au milieu d'un désert
Née en 1968 à Toulouse, enfance passée près du Capitole, scolarité distraite : Marie Natanson aime déjà les voyages et déambuler sur le fil des mots. S'échappe à 17 ans pour parcourir l'Europe où elle travaille comme correspondante et journaliste, écrit de nombreux articles dans des revues culturelles. Lit assidûment Milan Kundera, Pascal Quignard et tous les poètes... Retour en France. Études de psychologie. Vit désormais en beau Périgord. Présente dans les numéros 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 24, 25, 26, 27, 29, 31, 34, 35, 36, 39, 48, 49, 50, 59, 66, 67, 74, 79, 82 et 83. de Lichen
Ah voilà donc que vous revoici par cette exhortation calme non moins que lucide passant outre les vanités scopiques au nom de cet aller vers orages terminaux ?, évasements à l’infini ?, trace mémorielle ? J’aime votre volée pertinemment imponctuée qui cingle et mène, et me rend impatient de la suite.
RépondreSupprimerLes cauchemars et les rêves, ainsi que les prémonitions sont, je crois, toujours des territoires de lucidité... '' volée -dites-vous - pertinemment imponctuée qui cingle et mène ''...Ah, comme j'aime cela !!!... Dès lors, le travail ( obligatoire ) rend très peu possible la régularité de mes écrits et envois de textes... Dix fois hélas...
RépondreSupprimerNon, non... L'intermittence peut avoir quelque chose d'une grâce. Courage, à bientôt.
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