Marie Natanson


Apologie de la tour

Le guetteur le sait bien
Dure et douce est l'ivoire
Au-delà de l'adieu

Son voyage immobile
Convoite la démesure
D'une vague dupliquée

À l'instant du jour renaissant
Le corps vibre, se déploie
Comme un retable – inespéré

Là, seul le vent suffit
Et le feu sous la pierre

Heureuse et lente solitude.








Marie Natanson Simpels : Née en 1968 à Toulouse, enfance passée près du Capitole, scolarité distraite : aime déjà les voyages et déambuler sur le fil des mots. S'échappe à 17 ans pour parcourir l'Europe où elle travaille comme correspondante et journaliste, écrit de nombreux articles dans des revues culturelles. Lit assidûment Milan Kundera, Pascal Quignard et tous les poètes... Retour en France. Études de psychologie. Vit désormais en beau Périgord. Présente dans les n° 5, 6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 24, 25, 26, 27 et 29 de Lichen

3 commentaires:

  1. À relire vos vers écrits en intelligence avec l'essentiel, je le sens bien : cette Tour n'est pas fermeture égotiste mais lieu de la rentrée vers l'autre soi. Solitude, seule étude... (sans démesure ni oubli du reste, mais ceci n'est que mon avis). Merci à vous pour ce beau poème.

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  2. Merci pour la justesse de votre ressenti, toujours au plus près.
    Votre avis, et même vos réserves, sont pour moi très signifiants. Clément !

    Marie Natanson.

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  3. Avis oui (au nom de la justesse vers quoi tous nous tâtonnons); réserves non, de quel droit en ferais-je ...?
    Et j'ai relu votre poème, souvent : jusqu'au dernier vers, habité de sagesse.
    Croyez, Marie, que je vous suis reconnaissant pour votre confiance.
    Que la suite vous apporte et vous porte.
    Amicalement.

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